Téléchargez Flux News # 66

Sommaire
 
2 Édito.;  3 Céline Eloy: News de Liège et des environs. Jérémie Demasy: Livres, Monographie de Djos Janssens; 4 Luk Lambrecht: expo au Bozar: Manuscrits de Tombouctou & The Light of Jacob’s Ladder de Kader Attia; 5 Michel Voiturier: Un choix de collectionneurs flamands s’étale sur les trois niveaux du Tri Postal lillois.;
6/7   Luk Lambrecht: Quelques commentaires sur les expos au nord du pays. De Zee.;  7 Lino Polegato: Critique du film d’Abel Ferrara sur Pasolini.;  8 Lino Polegato : expo Sylvie Blocher au MUDAM.  Entretien avec Sylvie Blocher.; 9 Ludovic Demarche: Et in arcadia Ego, sur l’expo de Johan Muyle à la galerie Uhoda.; Livres: Anna Solal: Big bad Cats de Brecht Evens ; 10 Lino Polegato: Entretien avec Rudy Ricciotti sur le CIAC., 11  Lino Polegato,  Archives 1993,Du vécu d’une expérience Duchampienne;  13 Lino Polegato: entretien avec Julien Prévieux, Prix Marcel Duchamp 2014;  14  Michel Voiturier:  Tisser Matisse » au musée Matisse.; 15  Lino Polegato: Entretien avec Laurent Busine.;  Anne Karthaus: Expo Grooteclaes au grand Curtius;  16 Catherine Callico: Exposition Emilio Lopez Menchero & Esther Ferrer à la Centrale.;  17 Alain Geronnez, 100 ans du ready-made graffiti;  18/19: Alain Geronnez: double page sur Marc Rossignol et sur l’expo Duchamp à Paris;  20 Lino Polegato: Renaissance des Brasseurs, entretien avec Yannick Franck.;  21  Alain Delaunoy: Paul Mahoux, impressions d’ici, nouvelles impressions d’ailleurs.;  Jeremie Demasy: « Que puis-je faire pour vous?» sur le site de la gare des Guillemins:  23  Sylvie Bacquelaine: Berlinde De Bruyckere ou la panseuse du corps meurtri  au SMAK;  24 Isabelle Lemaître: “De la photographie à l’image filmée”   Au travers de cinq expositions à Paris et à Bruxelles cet automne 2014;  26  Lino Polegato: Un entretien avec Gilberto Zorio au Centre Culturel de Strombeek.; 27  Michel Voiturier: au  FRAC de Dunkerque  Entre la jeune génération actuelle et l’arte povera d’hier ;  28/29  Yoann Van Parys,  L’Enfance de l’art.; Un texte sur une série d’expositions à Paris.; 30 Annabelle Dupret:  « Chambres Obscures » au Musée du Docteur Guislain.;  31 Michel Voiturier: Un éclectique éditeur d’images : Franck Bordas, expo au Centre de la Gravure.;  Livres: Colette Dubois, Impressions de Kassel : un monde flamboyant !;  36 Agenda
 
Ont participé à ce numéro : Céline Eloy, Jérémie Demasy, Luk Lambrecht, Michel Voiturier,Lino Polegato, Anne Karthaus, Catherine Callico, Alain Geronnez, Alain Delaunoy, Yoann Van Parys, Annabelle Dupret, Colette DuboisSylvie Bacquelaine.

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Edito
Les soubresauts de l’actualité ne m’empêchent pas de vous souhaiter une excellente année 2015! Ce numéro se concentrera surtout sur les énergies hautes, il y en a eu pas mal ces derniers mois. A commencer par la surprenante Sylvie Blocher qui fidèle à ses habitudes, continue de nous impressionner. Après avoir « déposé » en la désacralisant la Mariée de Duchamp en 1991, après avoir déshabillé Duchamp en 2000, pied de nez au Duchamp sexiste qui jouait au échecs avec une jeune femme nue, elle décide cette fois, au MUDAM, de fêter son expo monographique en invitant le public à se suspendre en l’air. Elle nous propose de lâcher prise tout en nous sollicitant à formuler des idées pour changer le monde. «S’inventer autrement », une formule prémonitoire qui prend inévitablement des allures révolutionnaires suite aux événements que l’on sait. Dans ce contexte d’un monde totalement sous contrôle, le pire qu’il puisse nous arriver serait que par peur de sanctions, l’autocensure ne devienne une règle de conduite dans les médias. Ne resterait alors comme unique planche de salut le camp retranché et surprotégé de l’art. Un monde de l’art qui deviendrait in extenso l’ultime rempart des transgressions prohibées. Oublions vite cet écueil, restons dans les énergies hautes et continuons quand même à nous méfier des dérives. L’artiste doit continuer à montrer l’exemple. Djos Jansens le sait. Il n’a pas attendu la sanction du gouvernement contre les chômeurs pour se décider à mener une action de solidarité envers les sans emplois en créant une pièce suggestive. Pourquoi ne pas sacraliser les chômeurs ? En 1999, il décide de dérouler un tapis rouge dans un bureau de chômage Bruxellois pour signaler que les célébrités n’avaient pas le monopole absolu en ce domaine et que le monde du travail pouvait lui aussi se revendiquer du même droit. Une attitude positive qui déstabilise les sacro-saints principes d’élus/exclus très fréquents dans le milieu artistique : si tu vends tu es le héros, si tu ne vends pas, tu es le raté. Une action artistico-politique, qui à l’époque avait suscité l’hilarité et qui aujourd’hui dans le contexte de crise de l’emploi pourrait être reconduite symboliquement. Rappelons que depuis le 1er janvier, en Belgique, les mesures d’exclusion des chômeurs décidées sous le gouvernement précédent sont entrées en vigueur…
Le rire est depuis longtemps reconnu comme l’arme absolue de déstabilisation face à la tentation d’institutionnalisation et de congélation de la culture. Duchamp est un des premiers à l’avoir compris. La Joconde continue de s’en souvenir a travers ses suiveurs. Nous rendons hommage dans ce journal au graffeur inconnu qui a osé, lui aussi, comme l’a fait Sylvie Blocher, s’attaquer aujourd’hui au Père fondateur.
J’ai comme beaucoup d’entre vous visité l’expo Koons/Duchamp à Beaubourg, qui pour l’occasion s’est mutée en « Pompidou Disneyland », pour reprendre le terme de Yoann Van Parys qui a écrit un long texte sur le sujet dans ce journal. Je me suis extasié sur les Gazing Ball de Koons dans la dernière salle. Je me suis naïvement  posé la question de savoir si cette cohabitation, Koons Duchamp, se déroulant dans le même espace temps, était vraiment le fruit du hasard où d’une stratégie de marketing bien huilé. A qui profite la cohabitation de ces deux monuments de l’art ? Une petite visite dans les galeries périphérique m’a reconnecté très vite à la réalité. Notamment avec la très belle exposition réunissant les archives de Jean Badovici, le Mentor de l’Architecture Moderne, à la galerie Gilles Peyroulet. Je me suis posé la question: Est-ce que finalement ce type de boulot qui n’est plus fait par le Centre Pompidou n’est pas fait aujourd’hui en périphérie par d’autres personnes, en l’occurrence des allumés, dispensateurs d’énergies hautes? Je tiens à rassurer ici les lecteurs des Chroniques d’Aldo Guillaume Turin, il nous a promis qu’il sera de retour dans le prochain numéro…
Lino Polegato

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