Papier Carbone #1 au BPS22

LES 17 ET 18 DÉCEMBRE 2016 11H À 19H AU BPS22

30+ artistes, éditeurs & collectifs
sérigraphie, riso, reliure, éditions
marché + ateliers + surprises
(et l’exposition Panorama sera accessible)
Blv Solvay, 22 – 6000 Charleroi
entrée gratuite

 

Papier Carbone #1

La première édition de Papier Carbone, festival de l’image imprimée et de l’auto/micro-édition a lieu à Charleroi le weekend des 17 et 18 décembre, sous l’impulsion du collectif 6001 is the new 1060, en collaboration avec le BPS22 et le Vecteur. Décryptage avec les artistes Corinne Clarysse, co-initiatrice de Broleskine et Nicolas Belayew, co-fondateur des Tontons Racleurs.

 

A la base, le collectif 6001 is the new 1060 est né du slogan de votre déménagement, de Bruxelles vers Charleroi ?

Il y a trois ans, comme le bail de notre atelier de sérigraphie se terminait et avec la hausse des loyers à Bruxelles, on a quitté Saint-Gilles, dont le code postal est 1060, pour s’installer à 6001 Marcinelle. On a emménagé dans une très grande maison à petit prix, avec l’envie d’insuffler une dynamique dans le coin, mais aussi de développer un bureau de graphisme et un espace pour d’autres collaborations. On y a aussi placé une presse de gravure et un risographe, qui permet l’édition limitée et une production rapide.

 

Vous privilégiez le travail en réseau. Papier Carbone s’est également mis en place par ce biais ?

Oui. A Bruxelles, on collaborait –séparément et ensemble- à différents projets dans les domaines de l’image et du livre, en privilégiant la notion de plaisir. Comme le marché beau-beau, qui proposait à la fois une sélection de créateurs, de bonnes choses à boire et à manger, de la musique… Depuis 2014, on organise tous les six mois à Marcinelle un marché avec des artistes de partout, dans un ancien carwash. La dernière édition a amené plus d’un millier de visiteurs. Parmi les disciplines proposées –stylisme, sérigraphie, design d’objets, posters, livres…- on s’est rendu compte que la vente de livres cartonnait, et on a pensé à une édition spéciale autour du papier. On a croisé Pierre-Olivier Rollin, qui nous a proposé d’organiser un événement de fin d’année au BPS22.

 

Une trentaine d’artistes présenteront leur production, manuelle pour la plupart et imprimée en petites séries : gravures, livres, cartes postales, fanzines, posters…

Le mot ‘carbone’ colle bien à l’histoire industrielle de la région, tout en évoquant des techniques manuelles : gravure, sérigraphie, reliure, risographie, livre d’art…

de plus en plus en lien avec l’univers musical. Parmi les artistes présents, Ben Kritikos, Américain d’origine italo-grecque vivant en Angleterre, compose et écrit des chansons au sein du projet Herons. Son nouveau disque sortira sous forme de fanzine. Il présentera aussi avec Aimee Ballinger leur librairie ambulante Burning House Book, qui rassemble des livres d’auteurs anglais auto-édités. Plusieurs collectifs anversois seront là, via Jangojim, un illustrateur à l’univers très coloré qui réalise des fresques murales. Des ateliers sont aussi prévus : typographie et logiciel libres avec le collectif Open Source Publishing, sérigraphie expérimentale avec Mathieu et Sylvain des Concasseurs, création de tampons avec Maud Dallemagne…

 

Face à l ‘explosion du numérique, de plus en plus d’artistes semblent renouer avec l’artisanat et les techniques manuelles ?

Dans un contexte ultra-consumériste lié au numérique et d’une lassitude par rapport à cet outil de travail, les gens reviennent à des valeurs plus vraies. Les artistes se réapproprient la matière et d’anciennes machines comme le risographe. Depuis une dizaine d’années, les ateliers de sérigraphie et de gravure se multiplient. De même, via l’auto-édition, les jeunes artistes peuvent contrôler leur propre production et être dans une approche plus immédiate, sans dépendre des éditeurs. Aujourd’hui les beaux livres, au contenu graphique travaillé, trouvent leur public. Le poster se vend très bien aussi, lié à la culture rock’n roll de la région.

 

Comment se manifeste cette culture rock’n roll ici ?

On vit au Pays noir et les gens sont souvent en noir (cheveux, vêtements…). La région a pâti de nombreuses crises et d’une mauvaise réputation (liées aux charbonnages, à l’affaire Dutroux etc). Aujourd’hui, son identité est revalorisée via la culture, et le public est très participatif, les gens disent « on y va pour Charleroi. L’ouverture du nouveau cinéma, le Quai 10, tout début décembre était très attendue. De même, un lieu comme le Rockerill accueille chaque jeudi soir d’été quelque 2000 personnes lors des concerts. Des interactions ont lieu entre les institutions artistiques telles que l’Eden, le Théâtre de l’Ancre ou Charleroi Danses, qui ont un système d’abonnement commun. Et le Vecteur, dont la programmation est axée sur les arts expérimentaux et en marge, collabore à Papier Carbone. Samedi soir au Vecteur, des films d’animation seront programmés par Carl Roosens, suivis de deux concerts et d’une soirée. Les musiciens et DJ impliqués sont actifs dans des projets d’édition. Il y aura aussi un corner avec une sélection de livres du Vecteur : BD indépendantes, romans graphiques, livres sur la musique et le cinéma…

Catherine Callico

www.papiercarbone.be

www.6001isthenew1060.be/

 

www.bps22.be

www.vecteur.be

 

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