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Kris-Martin_Bee

KRIS MARTIN

S.M.A.K. Gent, tot 3.01.2021

Wat op het eerste zicht op een feest vol confetti lijkt, wordt al vlug een hoogstpersoonlijke reflectie op onze vergankelijkheid. In de tweede zaal, achter glas, nog bijna trillend, een dode bij die Kris Martin verguld heeft. Hier komen meteen de twee kanten van zijn oeuvre aan bod; een gewichtige betekenis, verhuld in een laag die een (glim)lach of verwondering oproept. En nooit is iets wat het op het eerste oogopslag lijkt. De bekladde werfradio draait klassieke muziek. De microfotografie van de binnenkant van een schedel lijken wel landkaarten. De uithangborden als op een vliegveld boven het onthaal tonen geen bestemming. Zo kom je van de éne verbazing in de andere. Kris Martin maakt van toeval kunst. Een perfect geschreven zin uit de tekeningen van strandkeien gedestilleerd. Op een oude opengebroken brandkast een versregel als codeslot ingesteld. Poëzie, in de ruimste zin, is hier nooit veraf. In zijn film ‘Cassares’, waar hij een paard achterstevoren laat dorsen, ontroert bij de kijker met een ode aan traagheid. Zijn tentoonstelling is ook een ode aan onze verbaalding. Het grote zwaard dat we niet kunnen optillen met onze individuele kracht, de Laöcoongroep waaruit de slangen verdwenen zijn en dat ons nu een beeld van verstilde wanhoop schenkt. Met de glimlach binnengekomen in de confettizaal, verlaten we die ook met een glimlach. In de laatste zaal wordt een reuzeluchtballon opgeblazen. Verhinderd in zijn expansie door het museum. En zo draait alles om eindigheid die verlangt oneindig te zijn.

Joke Lootens

Ce qui à première vue ressemble à une fête pleine de confettis, devient rapidement une réflexion très personnelle sur notre finitude. Dans la deuxième salle déjà, derrière une vitre, encore presque tremblante, une abeille morte que Kris Martin a dorée. Ici, les deux faces de son œuvre sont immédiatement visibles; une signification lourde, dissimulée dans une couche qui évoque un sourire ou un étonnement. Et ce n’est jamais ce qu’il semble à première vue. La radio barbouillée de la cour joue de la musique classique. La micro-photographie de l’intérieur d’un crâne ressemble à des paysages. Les panneaux au-dessus de la réception comme dans un aéroport n’indiquent pas de destination. Ainsi, on est mené d’une surprise à l’autre. Kris Martin transforme la coïncidence en art. Une phrase parfaitement écrite tirée des dessins de galets de plage. Une ligne de vers comme verrou à code sur un vieux coffre-fort cassé. La poésie, au sens large, n’est jamais loin. Son film « Cassares », où il projette un cheval marchant en arrière, émeut le spectateur avec une ode à la lenteur. Son exposition est aussi une ode à notre imagination. La grande épée que nous ne pouvons pas soulever avec notre force individuelle, le groupe Laocoon dont les serpents ont disparu et qui nous donne maintenant une image de désespoir silencieux. Entrés dans la salle des confettis avec le sourire, nous quittons l’exposition également avec le sourire. Le ballon à air géant exposé dans la dernière salle, empêché dans son expansion par le musée. Finalement tout tourne autour de la finitude qui se veut infinie.

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