
Liège, le 15 avril 2025
Monsieur le Bourgmestre,
Objet : Demande d’une prolongation durant l’été des Perles universelles.
Par la présente, nous souhaitons attirer votre attention sur l’œuvre poétique et symbolique de l’artiste Maria Vita Goral, installée sur le Pont de Fragnée, qui a su capter l’imaginaire et la curiosité des Liégeois, des visiteurs et des amateurs d’art contemporain.
Cette installation, subtilement intégrée dans l’architecture historique du pont de Fragnée tant du point de vue esthétique que sécuritaire offre bien plus qu’une simple intervention artistique : elle dialogue avec les sculptures de Victor Rousseau et invite à la réflexion sur le vivre-ensemble, la paix et la coopération entre les peuples, tout en insufflant une dimension contemporaine au patrimoine de la ville.
Nombreux sont les citoyens, les promeneurs, les institutions culturelles et les visiteurs qui ont salué la puissance poétique de cette œuvre et sa capacité à tisser un lien entre le passé et l’avenir de notre cité, en rappelant la vocation du pont comme symbole d’unité et d’ouverture.
Personne ne sait cependant que cette création a été pensée non seulement au niveau esthétique, mais aussi au niveau sécuritaire (vérification du poids et de la stabilité des Perles) et que durant deux ans c’est l’artiste elle-même qui a dû payer les frais d’assurances mensuels en cas d’éventuels problèmes.
En cette fin de mois d’avril, l’artiste Maria Vita Goral est amenée à déplacer ses Perles de l’endroit ou ces dernières sont exposées depuis deux ans. Il s’avère que les charges financières recouvrant cette opération sont onéreuses sans aucun soutien de la ville.
Détail: (Frais concernant la mise en place d’une signalétique: 2700 euros
Participation aux frais d’un camion-grue pour l’enlèvement : 4500 euros
Cette prolongation accorderait une période de réflexion plus grande assurant un repositionnement idéal des Perles dans la ville, elle serait non seulement un témoignage fort du soutien de la Ville de Liège envers la création artistique contemporaine, mais également une manière élégante de prolonger cet élan d’inspiration, de dialogue et d’émotion qu’elle a su susciter.
Espérant que vous serez sensible à cette démarche, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Bourgmestre, l’expression de nos salutations respectueuses.
Lino Polegato
Ce serait effectivement un scandale que la ville ne prenne pas ces frais en charge. Déjà avoir fait payer à Maria Vita Goral les frais d’assurance m insurge au plus haut point. Tenez nous au courant. Merci.
Monsieur
Je vous demande de prolonger l’exposition des perles sur le pont de Fragnee elle rehausse la qualité de ce pont et soutiennent indirectement l’art la culture et la démocratie
Bien à vous. L. Medard
L’art d’aujourd’hui nous aide à mieux voir l’art d’avant. Par exemple, grâce à lui, beaucoup ont redécouvert le Pont de Fragnée qu’on ne remarquait plus à force de l’emprunter. Il faudrait continuer cette redécouverte comme le propose Lino Polegato !
Quel dommage de supprimer cette belle intervention. Tout a une fin, mais c’est trop tôt. Pas beaucoup d’encouragements pour un urbanisme paisible.
Quelle installation magistrale qui change » définitivement » le regard sur ce pont particulièrement démodé voire austère !
Figer c’est mourir.
Oui,Monsieur le Bourgmestre,cette oeuvre est tellement belle et remplie de sens.Laissez celle-ci,elle amène un plus tellement magique en s intégrant merveuilleusement bien dans le paysage.
Imaginez que Georges Simenon, né à Liège, vive encore parmi nous et nous dise : « Les perles du pont Fragnée — oui, je les ai toujours vues là, tranquilles, posées comme si elles attendaient quelqu’un. Elles ne font pas de bruit, non. Mais elles parlent. Elles disent Liège autrement. Ce n’est pas un discours, c’est une respiration. Une façon pour la ville de se souvenir d’elle-même.
Et croyez-moi, il faut veiller sur leur éclat. Parce qu’un jour, si personne ne regarde, si personne ne s’en soucie, elles pourraient bien s’éteindre doucement. Sans drame. Juste… disparaître dans l’indifférence. Et alors, ce ne serait pas seulement les perles qu’on perdrait, mais un morceau de notre mémoire, de notre silence. »
Les perles vont finir comme certaines œuvres d’art sculpture dans le musée du Sart Tilman en plein bois *Forêt * que pratiquement personne ne visite ? Sauf la cadillac de Fernand Flauch
Comment ne pas voir l’intérêt à long terme et la plus value pour la ville que représente cette installation. La rendre pérenne me semble la moindre des choses..quand à cette histoire d’assurance…c’est indigne de la part de nos autorités !