DEUX COUPS DE CŒUR EN FLANDRE
- track and trace, exposition au centre-ville de Courtrai, jusqu’au 25 avril
Bieke Depoorter est devenue une célébrité dans le paysage photographique. Elle est connue pour appréhender une relation intime avec son sujet, dont résultent des photos qui collent à la peau. Elle rend en image les personnes dans toute leur fragilité.
Pour son nouveau projet photo ‘Agata’ elle suit une stripteaseuse dans sa vie quotidienne. Pas de paillettes et d’éclats, mais beaucoup de solitude exprime ces portraits. Les lettres qu’Agata écrit à Bieke, témoignent de leur dépendance mutuelle. Autant la photographe que la photographiée se mettent à nu dans cette collaboration. Elles s’approchent tellement qu’ils n’existent plus de secrets entre elles. On regarde ainsi droit dans l’âme d’une femme qui se montre de son mieux au monde extérieur, mais qui ose montrer son côté le plus ordinaire devant la caméra.
Ce projet est montré dans sa totalité pour la première fois à Courtrai, à l’occasion de l’exposition ‘track and trace’, à visiter jusqu’au 25/04 dans différents locaux historiques et répandu à travers le centre et le long des bords de la Lys. Une combinaison du talent local et des artistes internationalement connus, qui vaut bien la visite, ne fut-ce que pour découvrir la belle ville de Courtrai.
2.
Joachim Koester, altered states. Jusqu’au 13 juin au musée Guislain de Gand
Joachim Koester a monté une exposition hautement intéressante au musée Dr Guislain (le musée de la psychiatrie) à Gand. Il y étudie différents liens : entre les drogues et les sociétés qui les utilisaient ou cultivaient, entre les drogues et la psychiatrie, entre des états drogués et le chamanisme (l’état d’exaltation). Les films dans l’exposition sont les plus captivants, ensorcelant même. Des photos aussi qui agrandissent des feuilles de cannabis, ou la structure de la cocaïne. La plante se transforme en œuvre d’art.Joachim Koester lui donne un aspect animé. Il y a aussi une installation baignant dans une ambiance orientale, qui rend vivant l’atmosphère dans les salons d’opium du passé.
L’exposition est assez petite, mais nous submerge dans une ambiance ombre, ou rien n’est faux ou mal, mais où tout est fascination et crée des illusions.
Jooke Lootens
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