La parole et le texte sont malheureusement démunis face au temps où s’est tissé l’ écheveau des liens entre deux individus que la métaphore pourrait fort bien être « la città invisibile d’Italo Calvino » dont nos origines Italiennes ont sans doute quelque chose à voir .
Tous deux Architectes mais avant tout focalisés sur le temps, ce temps qui a construit cette structure complexe de reconnaissance mutuelle, Paul Virilio s’en est allé nous laissant orphelins de sa pensée, celle d’un être Vigie au regard percent et cependant chargé de douceur , dont la réflexion illuminait le monde tel un phare dans cet océan humain déchainé .
Je dois à François Pluchart de m’offrir l’ouvrage de Paul Virilio sur les » bunker » le reste s’ensuivit, tout y passa.
Paul vint un jour tenir une conférence à la Fondation Maeght et c’est au café du matin , à la colombe d’or où il m’avait convié que la rencontre eut lieu; et quelle rencontre !
S’ensuivirent d’autres rencontres à La coupole à Paris où nous partagions quelques huitres avec un verre de vin blanc.
Comment décrire la suite sans tomber dans la banalité d’une chronologie dont l’un des ponts fort fut un voyage à La Rochelle où pour une parfaite « fine de settimana » nous avons partagé les délices de la mer avec la famille John Rajchman philosophe à Columbia university
Photo : Paul , John et Jean Pierre à la Rochelle
Paul était , en plus de sa chaleureuse présence un tisseur de liens .
Il nous manquera et nous manque déjà, mais de son perchoir la bas dans le cosmos nous savons qu’il ne cessera d’observer cette folle humanité terrestre.
JP Giovanelli
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