L’affiche présente dans la ville faisait déjà rêver… Buste oiseau regardant le ciel et masque végétal en dos de programme.
« Si votre ramage est plus beau que votre plumage… »
Vous serez peut-être déjà passés ou choisirez de passer encore par les danses sauvages au pays de liège. Et pour les autres, il est encore temps de s’y rendre, de s’en aller voir du côté du grand théâtre et autres scènes complices de ce festival Pays de Danses.
Sans renardes flatteries, cette dixième édition dégage un puissant élan de vie où l’émotion et l’exubérance sont à l’honneur, nourries non par un fromage mais par des musiciens, des chanteurs et des danseurs allumant le public liégeois qui n’hésite pas à se dresser de son siège pour ovationner, les artistes nous conviant à fêter le vivant. Dans ce festival rien de tiède : le flamenco de Rocio Molina percute par sa foudroyante présence ; le fado ressuscite par la fougue de la compagnie Jonas&Lander ; Ida Rubinstein, l’extraordinaire danseuse pionnière russe est célébrée par Lara Barsacq qui la réincarne à l’OPRL ; l’humour désopilant d’Ayelen Parolin ose s’inscrire avec toupet dans des tableaux burlesques ; Thierry Smits offre une ode au mouvement coloré ; l’énergie des huit danseuses d’Ousmane Sy nous fourmille et remue le désir de bouger à leurs côtés, ce qui sera possible grâce au DJ venu s’installer en fin de soirée dans le hall du Théâtre de Liège. Cette année, sur scène tout est 100% musique live puisque tel est le thème et cela jubile dans les corps de part et d’autre de la ligne frontière entre les spectateurs et les artistes de tous pays.
Le pari de célébrer l’amour de la danse est gagné !
A Bruxelles, aux portes du printemps, la ferveur du mouvement se poursuit.
Le binôme t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e. composé des deux chorégraphes Pierre Larauza & Emmanuelle Vincent propose aux Halles de Schaerbeek, du 8 au 15 mars, 19 portraits chorégraphiques intitulés 19XBXLoù la créatrice sonore Rokia Bamba accompagnera en live la gamme d’artistes performant en danse orientale, soufie, circassienne, contorsionniste, et via encore bien d’autres médiations corporelles inédites. Une anatomie de mouvements sera ainsi explorée. Une série de récits filmés retraçant la rencontre avec 150 personnes initiatrices de formes de mouvements sera aussi diffusée.
Judith Kazmierczak
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