Suspendues dans le temps, et dans l’œil de Philippe Herbet ?
Semblant en attente, alanguies et soumises dans leur éternelle pureté, s’offrir à l’œil serait leur seule destinée, leur seul ravissement ? Les regards dans le vague, la nature verdoyante les enveloppant, le lait posé sur la table et les couronnes tressées seraient parts de réalité ou parts de mirage comme les flaques de soleil en plein été ?
Parts de féminin fantasmé ?
Où sont les Filles de Tourgueniev ?
Jeunes femmes mystérieuses à la beauté slave capturée dans l’objectif de cet amoureux de l’Est nous plongeant en Nostalgia comme Lars Von trier nous plongea en Melancholia ?
Mais ici ou là, face à la fin d’un monde, point de réelle rébellion, mais un lent glissement dans un univers lointain, voluptueusement capitonné de rhizomes à l’eau de rose dont la fragrance est si entêtante que l’on en redemande, charmé(e)s par les flots de cette ambiance poétique et délicieusement surannée.
Où sont les Filles de Tourgueniev ?
Prisonnières dans des carnets à l’écriture serrée ou déposées dans le souffle des murs portant des mots griffonnés en hâte à la main, comme des lettres d’amour à l’ancienne ?
Qui sont-elles ?
Des messagères d’un autre temps ?
Des Pénélope ? Des femmes modèles ?
Des héroïnes préraphaélites aux couleurs tendres ?
Des sirènes à l’appel silencieux vous conviant d’un battement d’ailes à la Galerie des Beaux-Arts de Liège?
Y résisterez-vous ?
Judith Kazmierczak
du 9 juillet au 28 août 2021
Galerie des Beaux-Arts
rue Soeurs de Hasque, 1, 4000 Liège
Une organisation de la Fondation Province de Liège
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