La galerie Flux présente un parcours rétrospectif de l’œuvre de Philippe De Gobert, qui a beaucoup été montrée à l’étranger, mais peu en Belgique. L’exposition intitulée « Clair de lune rue Paradis » regroupe une sélection d’œuvres plus historiques, comme les artist’s studio et les archives improbables, qui sont exposées au rez-de-chaussée, tandis qu’au premier étage on retrouve des œuvres récentes et de plus grands formats, dont les perspectives piranésiennes. Au cœur de cet accrochage, une photographie donne son nom à l’exposition. Un clair de lune découpé à même la paroi de l’atelier inonde de sa lumière des objets voilés de mystère.
En digne héritier de Marcel Broodthaers et Kurt Schwitters, Philippe De Gobert construit de véritables microarchitectures qui font rêver. C’est à partir des années 1980 que l’artiste commence à concevoir des maquettes de studios d’artistes, en prenant parfois quelques libertés vis-à-vis de ses modèles. Mais c’est surtout à sa façon de mettre en boîte ces décors miniaturisés, au sens propre comme au sens figuré, à l’aide d’une chambre photographique, que l’on peut désormais l’identifier. C’est ce passage progressif de l’atelier en tant qu’objet exposé à l’atelier devenu « modèle », ainsi que ce constant aller-retour entre maquette et photographie qui fait la spécificité de sa démarche.
Septembre Tiberghien
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