« Je suis un minimaliste sentimental », c’est la réponse de Boltanski à ma question posée sur les résonances de son œuvre avec l’œuvre de Félix Gonzales Torres. Comme chez l’artiste américo cubain, qu’il a bien connu, Boltanski remet en question les théories minimalistes en connectant le chaud au froid. Les résonances mimétiques sont parlantes, que ce soit dans les guirlandes lumineuses ou dans les montagnes qui se dressent sous formes d’autels. Shoah pour l’un, Sida pour l’autre, tous deux s’emploient, chacun à sa manière, de faire revivre les morts.. Dans son exposition au MAC’s, Boltanski nous convoque à vivre un parcours lié à la thématique d’art total.
Le cheminement dans la pénombre nous fait penser au parcours initiatique, cher à Laurent Busine. On commence par les registres, la pièce de la collection et on termine par la montagne de vêtements. Nous sommes dans un récit et Boltansky nous convie à participer à sa grand-messe. Avec sa dernière pièce Et Après ?, une phrase qu’il décline sous forme de guirlandes d’ampoules de couleurs. Boltanski nous renvoie à nos questionnements. On peut tourner la page, mais vers quoi ? Nul ne le sait. Boltanski signe ici, avec la complicité de Laurent Busine pour la scénographie, une pièce touchante, captivante mais en même temps fragile au cœur même de sa spectacularité.
L.P.
J’en suis sortie plus qu’agacée car toujours le même outil visuel, les dispositifs attendus, la même esthétique mortifère.Je n’ai pas envie de dire « amen » à cette immersion qui tend à la grand messe tant c’est répétitif et sans grand intérêt Boltanski doit être un homme bien sympathique mais ça devient laborieux.